La Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB) en Algérie a récemment lancé un appel appuyé aux acteurs du marché financier pour qu’ils se conforment scrupuleusement aux dispositions de la nouvelle législation concernant la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes. Cet effort s’inscrit dans un contexte international où la lutte contre ces fléaux est une priorité pour assurer la sécurité économique et financière mondiale.
Lors d’une journée d’information et de sensibilisation, présidée par Youcef Bouznada, le président de la COSOB a insisté sur la mise en place impérative d’un dispositif de veille et de prévention de ces menaces. Les normes demandées sont en adéquation avec les standards internationaux, notamment ceux établis par le Groupe d’action financière. Selon Bouznada, les parties concernées, incluant les intermédiaires boursiers, les détenteurs de titres, et les organismes d’investissement collectif, doivent agir de manière proactive pour endiguer ces risques.
Le nouveau cadre légal, publié dans le Journal officiel n°67 le 7 octobre dernier, demande à ces entités d’initier des actions concrètes. En premier lieu, chaque entité doit nommer des responsables internes dédiés, qui feront office de relais avec l’autorité compétente, la Cellule de traitement du renseignement financier. Cela s’inscrit dans une stratégie plus large visant à sécuriser les opérations boursières en adoptant une approche basée sur l’évaluation des risques et la vigilance envers les clients et transactions.
En outre, les 28 acteurs concernés doivent développer un plan d’action pour concrétiser les exigences de cette législation, en investissant notamment dans des systèmes d’information et d’alerte performants pour détecter les tentatives de blanchiment de capitaux. Cet événement avait pour principal objectif de clarifier les nouvelles mesures légales et de sensibiliser les participants pour une meilleure protection du marché financier algérien.
Avec ces initiatives, l’Algérie marque une étape importante dans la lutte contre les menaces financières globales, tout en consolidant son cadre juridique pour un marché financier plus sécurisé et transparent.