Avancée rapide pour la ligne ferroviaire Gara Djebilet – Tindouf et Béchar en Algérie
Dans le cadre de l’ambitieux projet de développement du réseau ferroviaire algérien, des avancées notables ont été réalisées concernant la construction de la ligne ferroviaire Gara Djebilet-Tindouf-Bechar-Oran. Ce projet colossal, qui déploie ses rails sur 950 kilomètres, avance à un rythme soutenu de deux kilomètres par jour, suivant méticuleusement le calendrier préétabli.
La réalisation de ce projet pharaonique se segmente en trois parties distinctes. Le premier segment, étendu sur 200 kilomètres, voit l’implication de plusieurs entreprises nationales. Deuxième section de 175 kilomètres est confiée à « GICEP » et « ASSENTIP », tandis que le dernier tronçon, le plus long avec ses 575 kilomètres, est pris en charge par un consortium algéro-chinois, préparant ainsi le terrain pour l’exploitation future de la mine de Gara Djebilet.
Détail intéressant rapporté par les autorités de la wilaya de Tindouf, les sections sont définies avec précision : la première s’élançant de Bechar jusqu’à la limite de la wilaya avec Beni Abbes, incluant des stations à El Abadla et Hamaguir. Ce morceau est sous l’égide d’un groupement composé de plusieurs établissements publics menés par Cosider Travaux Publics, en collaboration avec EPTP.ALGER, ENOGA, SERO.EST, COSIDER Ponts et Ouvrages d’Art, ainsi qu’INFRARAIL.
La deuxième section relie Tindouf à Um El Assel sur 175 kilomètres et comprend une station à Um El Assel et deux autres pour le transport de passagers et de marchandises à Tindouf, confiée à « GICEP » et « ASSENTIP ». Concernant le troisième tronçon qui s’étend de la marque kilométrique 200 vers Um El Assel et de Tindouf à Gara Djebilet sur 575 kilomètres, la responsabilité de sa construction est attribuée au consortium d’entreprises chinoises « CRCC » et Cosider, avec la supervision et le suivi confiés à cinq bureaux d’études et un laboratoire pour garantir la qualité des travaux selon les standards internationaux.
Ce projet ne se limite pas à une simple expansion de l’infrastructure ferroviaire. Il incarne un tournant stratégique majeur pour l’économie algérienne, permettant de passer d’une capacité d’exploitation de trois millions à cinquante millions de tonnes de minerai de fer par an d’ici 2026. Ce bond capacitaire contribuera également à la production de douze millions de tonnes de fer liquide, s’inscrivant ainsi dans la dynamique du nouveau modèle économique du pays et stimulant son expansion économique par l’acheminement du minerai vers les zones de transformation et d’exportation, particulièrement vers le port d’Arzew.
L’exploitation du gisement à ciel ouvert de Gara Djebilet, que l’on estime renfermer 3,5 milliards de tonnes de minerai de fer, revêt une importance cruciale. Actuellement, avec une capacité de production estimée à deux à trois millions de tonnes par an à l’horizon 2025, l’objectif est d’atteindre progressivement les cinquante millions de tonnes annuelles à l’horizon 2040. Ce projet s’annonce comme un pivot majeur pour l’Algérie, non seulement en termes de self-suffisance en minerai de fer mais aussi pour le positionnement du pays comme un acteur clé sur les marchés miniers internationaux, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour l’exportation vers les marchés d’Afrique de l’Ouest.