L’Algérie se dirige résolument vers une place prépondérante sur la scène internationale des exportateurs d’engrais, grâce au projet pharaonique de la mine de Blad El-Hadba. Ce projet, qui représente l’un des plus importants développements du secteur des phosphates dans le pays, requiert un investissement colossal de 7 milliards de dollars.
Situé dans la wilaya de Tébessa, le projet comprend non seulement l’exploitation de la mine de phosphate à Blad El-Hadba, mais également la transformation chimique des phosphates à Oued Kebrit dans la wilaya de Souk Ahras, ainsi que la fabrication d’engrais à Hadjar-Soud, dans la wilaya de Skikda.
Cette initiative ambitieuse permettra à l’Algérie de produire annuellement plus de 6 millions de tonnes de produits phosphatés, positionnant ainsi le pays parmi les leaders mondiaux du marché des engrais.
L’importance stratégique et économique de ce projet est telle qu’un réseau de chemins de fer, s’étendant sur plus de 300 kilomètres, est en cours de construction pour faciliter le transport des matières premières extraites de la mine.
Des sources officielles ont souligné l’engagement constant de l’État à accélérer le lancement des opérations de production. Des directives présidentielles soulignent, en effet, l’importance cruciale de valoriser les richesses minérales du pays. Selon des propos recueillis par la plateforme spécialisée « Energy Platform », basée à Washington, la volonté de tirer parti des ressources naturelles de l’Algérie est au cœur de cette initiative.
La ministre de l’Énergie attache d’ailleurs une grande importance à ce dossier, en particulier aux mines de phosphate comme celle de Blad El-Hadba. L’utilisation des technologies les plus avancées est prévue pour permettre une production respectueuse de l’environnement à moindre coût. Cela inclut la récupération de tous les rejets pour les réutiliser dans d’autres secteurs, comme les travaux publics, la construction et les énergies renouvelables.
Il est également pertinent de noter que le président Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée le mercredi 22 mai dernier, a exprimé sa satisfaction concernant les progrès réalisés dans le projet de la mine de Blad El-Hadba. Il s’est félicité du rythme soutenu des travaux, notamment pour la construction de la ligne ferroviaire reliant Blad El-Hadba à Oued Kebrit, jusqu’au port d’Annaba. Cette infrastructure clé garantira le respect du calendrier de livraison du projet et la mise en exploitation imminente de la mine.
En somme, avec le projet de la mine de Blad El-Hadba, l’Algérie s’apprête à faire un grand bond en avant dans le domaine des phosphates, un secteur stratégique dont les retombées économiques s’annoncent prometteuses pour le pays.
