Après les pluies et neiges, les barrages d’Algérie frôlent les 41% de remplissage

Dans les récents développements concernant la gestion de l’eau en Algérie, Ali Boutaté, le directeur de la surveillance, de l’entretien et de l’exploitation des installations hydrauliques au sein de l’Agence nationale des barrages et transferts, a fait part d’une information capitale pour l’avenir hydrique du pays. Suite aux précipitations de pluie et de neige survenues récemment, un bilan positif a été dressé quant au remplissage des barrages nationaux, avec un taux global d’emplissement atteignant 40,85%.

Dans une déclaration accordée à la radio de Sétif, M. Boutaté a mis en lumière les disparités régionales de cette augmentation des réserves en eau. Il ressort que les barrages de l’est algérien affichent un taux satisfaisant d’emplissement de 66,04%, avec huit d’entre eux – incluant le barrage de Beni Haroun et celui de Tablot – atteignant même la capacité maximale, soit 100%. Ce constat tranche nettement avec les taux observés dans d’autres régions: 27% pour les barrages du centre et 19% pour ceux de l’ouest du pays.

D’autres points saillants concernent en particulier le barrage de Tichi Haf, situé dans la wilaya de Béjaïa, désormais central pour l’alimentation en eau potable de plusieurs municipalités. Son taux d’emplissement a dépassé les 50%, avec une quantité d’eau stockée s’élevant à plus de 40 millions de mètres cubes sur une capacité totale de 77 millions de mètres cubes. Ce chiffre est d’autant plus remarquable que le réservoir n’affichait auparavant qu’un maigre 3% de remplissage.

L’intervenant a également souligné l’excellente gestion et anticipation des équipes en place concernant l’amélioration continue du taux d’emplissement des barrages, particulièrement pour Tichi Haf où les quantités d’eau amassées récemment n’avaient pas été vues depuis des années. La tendance est à l’optimisme, avec un potentiel d’augmentation de ce taux, grâce à la poursuite du flux des rivières. Cela témoigne des efforts constants et méthodiques pour maximiser les capacités de stockage d’eau du pays.

Pour préserver cette ressource essentielle, les opérations de maintenance incluent l’utilisation de vannes pour réguler le niveau d’eau non seulement en cas de remplissage maximal mais aussi pour des raisons techniques telles que l’élimination des sédiments. Cette stratégie proactive permet une optimisation flexible des ressources en eau entre différents barrages, avant d’entamer le processus de décharge.

Ces informations, révélées par M. Boutaté, reflètent non seulement l’efficacité de la gestion des ressources hydriques en Algérie mais assurent également aux citoyens une meilleure sécurité hydrique, à travers une distribution équitable, étudiée et anticipée de l’eau stockée. Dans un contexte de variabilité climatique, ces mesures attestent de la réactivité et de l’adaptation continue des infrastructures et de la politique hydrique nationale pour répondre aux besoins des Algériens.