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Près de 7000 détenus algériens visent le bac 2024 : un défi inspirant

Dans un contexte marqué par une volonté manifeste d’améliorer les conditions de réinsertion sociale des détenus en Algérie, l’effort national pour l’éducation en milieu carcéral atteint des sommets inégalés. Selon les déclarations de Qadé Belghithri, directeur de la recherche et de la réinsertion sociale des détenus au sein de la Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion, pas moins de 6.890 détenus à travers le pays se sont inscrits pour passer le baccalauréat pour l’année scolaire 2023-2024. Ces candidats, issus aussi bien du sexe masculin que féminin, répartis à travers diverses spécialités éducatives, incarnent le profond engagement de l’Algérie envers la réhabilitation par l’éducation.

Lors du premier colloque national sur la santé mentale en milieu carcéral et l’accompagnement post-libération pour prévenir la récidive, initié sous le haut patronage de Houria Akoum, wali de Guelma, Belghithri a souligné l’importance cruciale de cet examen. En effet, le baccalauréat représente non seulement un jalon essentiel dans la vie d’un détenu mais aussi une opportunité de transformation, ouvrant la porte à un avenir meilleur.

Dans le cadre de ce colloque, qui a vu l’échange entre experts de la Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion ainsi que de professeurs des universités de Batna et Guelma, un vif intérêt a été porté sur la santé mentale, la prise en charge psychologique en milieu carcéral et les programmes de traitement spécialisés. L’initiative démontre l’importance accordée à cette dimension de la réinsertion des détenus, en ligne avec les efforts nationaux de requalification et d’accompagnement des personnes incarcérées.

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Il est aussi à noter que l’enseignement tient une place prépondérante dans les institutions correctionnelles algériennes, une importance qui se reflète dans le nombre croissant de détenus poursuivant des études supérieures. À ce jour, 1.042 détenus poursuivent leur parcours universitaire à distance, y compris au niveau du master, confirmant ainsi l’efficacité des mesures prises pour garantir la continuité éducative derrière les barreaux.

L’administration pénitentiaire a pris d’importantes mesures organisationnelles et logistiques afin d’assurer le bon déroulement des examens. Ce dispositif s’inscrit dans une approche globale qui vise non seulement l’éducation mais également le bien-être psychologique et la santé des détenus, un aspect sur lequel la wali de Guelma a particulièrement insisté. Elle a mis en évidence les efforts considérables déployés par les autorités algériennes pour améliorer les conditions de détention, réviser les textes législatifs, et construire des institutions conformes aux normes internationales, le tout couronné par une prise en charge globale des détenus.

En somme, l’Algérie manifeste à travers ces initiatives, sa détermination à offrir une seconde chance aux détenus, par la mise en place d’un cadre éducatif et de réinsertion ambitieux. Cette stratégie, manifestation éloquente de la volonté de réhabiliter les détenus, s’inscrit en parfaite adéquation avec les standards internationaux en matière de droits humains et de réinsertion sociale.

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