Maroc-Tunisie : voici combien les touristes dépensent en moyenne

Le secteur du tourisme joue un rôle majeur dans l’économie des pays comme le Maroc et la Tunisie. Chaque année, des millions de visiteurs affluent dans ces pays riches en culture, gastronomie et artisanat. Comment se comportent les dépenses des touristes dans ces deux destinations prisées? Cette question mérite une exploration approfondie, révélant des tendances, des chiffres et des insights fascinants sur les préférences des voyageurs.

Dépenses moyennes des touristes au Maroc en 2024

En 2024, le Maroc a connu une dynamique importante dans le secteur du tourisme, enregistrant une dépense moyenne d’environ 690 dollars par touriste. Ce chiffre, non seulement impressionnant, reflète une tendance positive pour un secteur qui a subi de plein fouet les impacts de la pandémie en 2020. Une croissance de 9% est attendue comparée à l’année précédente, grâce principalement à un afflux de visiteurs dont le total pourrait atteindre 16,5 millions cette année.

Les recettes prévues pour l’année s’élèvent donc à 114 milliards de dirhams, un montant qui souligne l’importance du tourisme pour l’économie marocaine, représentant environ 7% du PIB. La contribution du secteur ne se limite pas seulement aux revenus, puisqu’il est aussi un créateur d’emplois, avec une augmentation des effectifs dans l’industrie pour atteindre 827 000 postes.

Les principales catégories de dépenses

Les touristes au Maroc dépensent principalement dans les catégories suivantes :

• Hébergement : Les hôtels, riads et auberges sont variés en gamme, et les prix peuvent fluctuer fortement selon la saison et la localité.
• Restauration : La cuisine marocaine est renommée, et les touristes sont souvent enclins à essayer des plats traditionnels.
• Activités culturelles : Visites de sites historiques, excursions dans le désert, et participation à des festivals.
• Achats d’artisanat : Les souks, avec leurs produits faits main, attirent les visiteurs en quête de souvenirs.

À chaque catégorie, les dépenses varient, mais il est évident que la culture et l’artisanat sont des moteurs essentiels de l’activité économique dans le secteur touristique.

Comparaison avec la Tunisie : qui dépense le plus?

Les chiffres montrent que le Maroc n’est pas le seul pays à tirer profit du tourisme. La Tunisie, avec des ressources culturelles et naturelles similaires, attire également un grand nombre de visiteurs. Cependant, la dépense moyenne par touriste en Tunisie est beaucoup plus faible, s’élevant à environ 360 euros (soit environ 396 dollars). Cela positionne la dépense moyenne tunisienne à 1,8 fois moins que celle du Maroc.

Ce déséquilibre peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Notamment, la Tunisie a connu diverses crises politiques et économiques qui ont affecté son image à l’international, rendant le tourisme moins attractif. En comparaison, la stabilité et les investissements dans le secteur touristique au Maroc ont permis au pays de se redynamiser.

Les impacts des dépenses touristiques sur l’économie tunisienne

Bien que les dépenses moyennes par touriste en Tunisie soient inférieures, le secteur touristique reste vital pour son économie. En 2024, le pays a enregistré environ 8 millions de visiteurs, ce qui génère une recette par ailleurs significative. Voici les principaux segments de dépenses de ces voyageurs :

• Hébergement
• Restauration
• Activités de loisirs
• Shopping

Le modèle de tourisme en Tunisie, basé historiquement sur le tourisme balnéaire, peine à évoluer vers un tourisme plus qualitatif, malgré un potentiel immense en termes de culture et d’histoire.

Attractions et activités culturelles en plein essor

Au Maroc, divers attractions culturelles sont devenues des incontournables pour les visiteurs. Que ce soit à travers des visites de monuments historiques, des festivals culturels, ou des activités en plein air, il y a toujours quelque chose à explorer. Les villes comme Marrakech, Fès et Agadir offrent un mélange parfait entre tradition et modernité.

Les touristes sont attirés par des événements tels que le Festival de Marrakech, qui célèbre la culture marocaine à travers la musique, la danse et l’art. La gastronomie marocaine, connue pour ses saveurs uniques, est aussi un axe de découverte pour beaucoup. Les visiteurs sont souvent prêts à dépenser davantage pour goûter aux délices locaux, tels que le tajine et le couscous.

L’impact des attractions sur les dépenses

Les dépenses dans ce secteur continuent de croître, et les chiffres récents témoignent de cet intérêt :

• Impact direct : 30% des dépenses touristiques totales proviennent des activités culturelles.
• Impact indirect : Le tourisme stimule d’autres secteurs comme l’artisanat et la gastronomie.
• Événements spéciaux : Les festivals attirent des foules, augmentant les recettes locales.

Les actions marketing visant à attirer les touristes vers ces expériences uniques sont de plus en plus présentes, et beaucoup d’initiatives sont mises en place pour dévoiler la richesse du patrimoine marocain.

Analyse comparative des dépenses : Maroc vs Tunisie

Il est essentiel de mettre en perspective les dépenses réalisées au Maroc par rapport à celles de la Tunisie. La différence dans les chiffres est symptomatique non seulement de la différence de l’offre touristique, mais également des besoins perçus par les voyageurs dans chaque pays.

Alors qu’au Maroc, le touriste dépense en moyenne 690 dollars, en Tunisie, cette dépense se limite à 360 euros. Cela conduit à une série de réflexions sur les stratégies adoptées par chacun de ces pays pour attirer et retenir les voyageurs.

Facteurs influençant les dépenses des touristes

Différents facteurs influencent ces chiffres, notamment :

• L’attractivité des destinations : La variété des offres touristiques au Maroc attire une clientèle avec des budgets divers.
• La perception : Les enjeux liés à la sécurité et à la restauration de l’image de la Tunisie impactent les choix.
• Des campagnes marketing : Les efforts déployés par le Maroc pour promouvoir ses atouts culturels et historiques.

Ces éléments jouent un rôle déterminant dans la manière dont chaque pays réussit à tirer profit de l’essor du tourisme, marquant un contraste avec l’approche plus classique de la Tunisie.