Ben Jaame, l’ambassadeur, face à Omar Hilal: Un destin commun entre Palestiniens et Sahraouis sous le joug colonial
En direct de Caracas, Vénézuéla – Dans une charge puissante lors de la conférence annuelle du comité des Nations Unies pour la décolonisation à Caracas, au Venezuela, le discours de l’ambassadeur algérien, Ammar Ben Jamâa, a mis en lumière les luttes parallèles des peuples palestinien et sahraoui. Dans une réplique saisissante aux propos du représentant marocain à New York, l’ambassadeur a audacieusement souligné que ces deux peuples partagent non seulement le poids de la colonisation, mais également une lutte incessante pour la libération de leur terre et de leur peuple face à l’oppression.
Cette déclaration faisait suite aux critiques d’Omar Hilal, qui reprochait à Ben Jamâa d’avoir quitté New York, abandonnant ainsi ses responsabilités envers la Palestine en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité. L’ambassadeur algérien a rétorqué que la présence de la délégation algérienne sur la terre du révolutionnaire Simon Bolivar était en parfaite cohérence avec l’engagement pris lors de leur élection quasi-unanime par les membres des Nations Unies au Conseil de sécurité. « Nous avons juré que l’Algérie jouerait résolument son rôle reconnu de voix des peuples opprimés et sans voix, comme l’a dit Franz Fanon », a insisté Ben Jamâa. Il a ajouté que leur venue à cette conférence onusienne visait à revendiquer, une fois de plus, le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.
Ben Jamâa a ensuite renforcé son appel en rappelant l’engagement indéfectible de la délégation algérienne envers la cause du peuple palestinien et sa lutte pour son droit à l’autodétermination, décrivant cet effort comme un « devoir et un honneur » pour l’Algérie dans le concert des nations.
L’ambassadeur n’a pas épargné le Maroc, qu’il accuse d’avoir trahi la cause arabe par une « affaire honteuse » qui nuit gravement à la question palestinienne, tout en faisant attention de distinguer entre les actions des autorités marocaines et le peuple marocain, auquel il exprime tout son respect. Ben Jamâa a vivement critiqué l’accord de normalisation des relations avec Israël, « le bourreau des Palestiniens », en échange de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, qualifiant cette démarche de « trahison éternellement méprisée par l’histoire » envers la cause palestinienne.
Cet échange lors de la conférence à Caracas réaffirme les positions fermes de l’Algérie en faveur des droits et des luttes pour l’autodétermination, marquant une fois de plus l’engagement inébranlable de l’Algérie aux côtés des peuples opprimés, tout en soulignant les complexités des relations internationales actuelles.